[Parcours 6B] Bâtir les politiques publiques de CSTI en région

[Re]connaissance
Photo : Iker Urteaga sur Unsplash

La coordination territoriale des actions de CSTI en France est une compétence des régions depuis janvier 2014 : la loi du 22 juillet 2013 stipule que la région « coordonne, sous réserve des missions de l’État et dans le cadre de la stratégie nationale de recherche, les initiatives territoriales visant à développer et diffuser la culture scientifique, technique et industrielle, notamment auprès des jeunes publics, et participe à leur financement. »

En ouverture du 8ème Forum national de la Culture scientifique, technique et industrielle à Paris le 21 mars 2019, Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, s’exprime par rapport à cette nouvelle gouvernance de la CSTI en indiquant : « s’il était essentiel de transférer aux régions la coordination des actions de CSTI, c’est parce que c’est à leur niveau que l’on peut toucher tous les publics et fédérer tous les acteurs, en s’appuyant sur l’identité scientifique et industrielle du territoire. […] Les régions ont pleinement investi ce rôle, avec conviction, avec enthousiasme. […] Je crois, qu’État et régions savent avancer de concert pour porter cette politique si importante pour le développement économique et touristique des territoires et si essentielle à la réalisation des objectifs nationaux, notamment en matière d’égalité des chances. »

Ce travail est rendu d’autant plus difficile dans le contexte de la mise en application de la loi NOTRe, portant sur la Nouvelle Organisation Territoriale de la République et le redécoupage de la France métropolitaine, passée de 22 à 13 régions au 1er janvier 2016.

Par ailleurs, on peut constater aujourd’hui que les stratégies et les niveaux d’intervention des pouvoirs publics sur la CSTI diffèrent en fonction des territoires. Comment alors s’assurer de l’articulation efficace entre la politique nationale et les politiques régionales en matière de CSTI afin de garantir un équilibrage de l’intervention de la puissance publique dans les territoires et offrir un même accès à la CSTI pour tous les habitants ?

Dans diverses régions, plusieurs acteurs associatifs de la CSTI se sont positionnés pour accompagner la conception et la mise en œuvre des nouvelles stratégies régionales en matière de CSTI afin d’en faire un enjeu politique majeur. Pour les responsables des structures associatives impliquées, ce rôle nécessite de concilier plusieurs postures, en vue d’animer des démarches de concertation impliquant leurs membres et leurs partenaires, tout en développant des argumentaires à destination des administrations publiques (services de l’État et des régions) ainsi que des élus territoriaux, pour inscrire la CSTI dans les cadres stratégiques des politiques publiques et les budgets.

Pour les associations investies dans la coordination territoriale des actions de CSTI aux côtés des régions, s’impliquer dans la co-construction des politiques publiques sans devenir un acteur politisé ni perdre son indépendance d’action relève d’un juste équilibre parfois difficile à trouver. Néanmoins plusieurs ont relevé le défi dont Cap Sciences en Nouvelle-Aquitaine et Ombelliscience dans les Hauts-de-France.

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Retrouver ce thème au congrès de l’Amcsti 2019

Ce sujet sera abordé lors du 37è congrès de l’Amcsti, qui aura lieu les 3, 4 et 5 juillet 2019 à Caen, en collaboration avec Le Dôme sur le thème « [Re]connaissance ».

Il sera traité dans le parcours 6 : « Territoires engagés » / sous-parcours « Acteurs de CSTI / institutions : quelles relations, quels enjeux ? »
Construit et animé par Raphaël Dupin (Cap sciences) et Raphaël Degenne (Ombelliscience)
Intervenante : Ewa Maczek (Ocim)

Pour voir le programme du parcours
Pour retrouver les articles concernant les 6 parcours du congrès

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