[Parcours 4] Médiation en bibliothèque : bilan

[Re]connaissance
C19 reconnaissance parcours bibliotheque
Photo : Tom Hermans sur Unsplash

L’Arbre des Connaissances (ADC) et la médiathèque Alexis de Tocqueville ont animé ensemble un parcours sur la coopération entre acteurs de la médiation scientifique et de la lecture publique.

L’ADC crée et diffuse gratuitement des supports pédagogiques pour permettre aux adolescents de débattre de sujets sciences et société, notamment dans des médiathèques.

Ouverte en 2017, la bibliothèque de Caen met à disposition du public un espace innovant de 5 000 m² et plus d’un million de documents. La participation au congrès était pour son équipe l’occasion de présenter leur façon de travailler et de rencontrer des acteurs de la CSTI.

Valérie Lallemand-Breitenbach, chercheuse au collège de France et présidente de l’ADC a rappelé en introduction les enjeux démocratiques et sociaux qui sous-tendent les actions de médiation et l’accès du plus grand nombre à la CSTI. Dans un discours axé sur l’implication des chercheurs elle a rappelé que ces derniers restaient avant tout des citoyens qui ne peuvent ni ne doivent être déconnectés des enjeux sociaux et sociétaux de la science. Elle a également souligné l’importance de s’adresser aux adolescents, à un moment de leur vie où ils sont ouverts et curieux et où leur esprit critique est en train de se construire. L’expertise d’Agathe Kalfala, coordinatrice de l’association Lecture Jeunesse, a permis de spécifier les particularités du public adolescent dans ses pratiques culturelles et sociales. 

Les 40 participants ont pu visiter la bibliothèque avant de travailler en atelier. Répartis en 8 groupes hétérogènes, ils ont réfléchi à un objectif commun autour duquel imaginer un projet de médiation. Les projets portaient sur 4 thématiques :

  • les adolescents en ruralité,
  • l’implication des chercheurs,
  • les jeunes et le débat,
  • la mutualisation des ressources.

Les travaux ont permis de mettre en évidence des pistes de travail, comme : partir d’activités d’intérêt pour les jeunes comme le sport ou plus généralement le jeu ; inscrire les actions de médiation dans des événements fédérateurs locaux en particulier en milieu rural ; utiliser les ressources d’une bibliothèque, comme les romans de SF ou les contes, pour faire débattre des jeunes de sujets sciences-société et concevoir avec des professionnels de la CST, y compris les chercheurs, des actions de valorisation des livres.

La conclusion a été que les adolescents sont un public complexe à mobiliser et ce, pour tous les acteurs de la culture car ils ne viennent que très rarement seuls dans les lieux de culture scientifique ou les bibliothèques. Afin de leur proposer des activités qui les mobilisent collectivement, il est essentiel de partir de pratiques qui les rassemblent déjà (sport, jeux vidéo, musique) et de sujets qui les concernent. Un dernier point intéressant a été souligné: si les adolescents sont en pleine construction de leur personnalité, ils possèdent déjà un esprit critique affuté sur lequel les débats ou activités participatives peuvent s’appuyer.

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