Les jeunes et l’espace : Planète sciences s’engage

Quelles médiations pour l'espace ?
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Répondre à de nouveaux besoins

Les projets proposés aux jeunes de 8 à 25 ans par Planète Sciences se déroulent dans différents cadres : scolaire (primaire et secondaire), périscolaire (TAP, Clubs), écoles d’ingénieurs et depuis deux ans au Plascilab implanté à Ris-Orangis. Basés sur la démarche expérimentale, ces projets permettent de mettre en œuvre la réflexion, la réalisation, la communication des résultats obtenus, dans le cadre d’un travail en équipe. Sur les thématiques de la robotique et de l’espace, des rencontres régionales et nationales permettent aux jeunes de confronter les performances de leurs réalisations techniques. Aujourd’hui Planète Sciences est sollicitée par des écoles de la seconde chance conçues pour accompagner les « décrocheurs ». Les premiers ateliers ont permis de constater que des projets portant sur le numérique suscitent leur intérêt et une envie de faire. Pour ces publics, une formation spécifique des animateurs a été mise en place. Depuis sa création en 1962, l’adaptation permanente indispensable des outils et démarches pédagogiques a permis à Planète Sciences d’avoir une offre répondant aux besoins de publics de jeunes diversifiés. Pour mener à bien ses missions, l’association a le soutien technique et financier des collectivités locales et nationales, d’institutions de recherche et d’industriels. Depuis quelques années, des fondations d’entreprises lancent des appels à projets sur des thématiques scientifiques et technologies destinés aux jeunes. Comme les autres associations et structures de diffusion des cultures scientifique et technique, Planète Sciences estime que ses activités relèvent d’une politique publique. La stratégie nationale mise en œuvre par le Comité national ne pourra être efficace qu’au prix d’un budget pérenne à la hauteur des ambitions, tant des pouvoirs publics que du secteur privé..

Quels impacts des actions de communication de Thomas Pesquet ?

Pendant leurs séjours sur la Lune ou à bord des stations spatiales, les astronautes ont réalisé des expériences proposées par des élèves et exprimé leurs émotions de découvrir la planète Terre, sa fragilité, sa géographie, la diversité et la beauté de sa surface. Tous ont constaté les impacts de plus en plus visibles des activités humaines. Pendant ses 196 jours à bord de la Station Spatiale Internationale, Thomas Pesquet s’est appuyé sur les réseaux sociaux pour partager ce qu’il ressentait et voyait. Sur Terre chaque jour, via ces réseaux sociaux, des millions de Français de tous les âges ont pu suivre et partager sa vie quotidienne à bord. Thomas Pesquet a pris quelques 2 500 images de la Terre mises en ligne sur Internet avec ses commentaires. Des centaines de scolaires ont pu dialoguer avec lui. L’impact de cette communication, renforcée par sa personnalité enthousiaste et positive, a été immense en particulier auprès des jeunes. Tous les astronautes regrettent que l’intérêt créé soit limité dans le temps, pendant leur vol et les quelques mois qui suivent. Planète Sciences a été une des associations choisies à l’occasion du Congrès mondial des astronautes organisé à Toulouse, pour accueillir à Ris-Orangis, trois d’entre eux : Claudie Haigneré, Steve Oswald (États-Unis) et Bertalan Farkas (Hongrie). 160 élèves du primaire et du secondaire ont pu échanger sur les différents aspects de leur sélection et de leur séjour dans l’espace. Au-delà de l’effet médiatique immédiat et de rencontres ponctuelles, comment la curiosité suscitée pourrait-elle être prolongée ? En amont, la communauté éducative (enseignants, associations, CCSTI, éditeurs…)  et les astronautes pourraient créer des ressources pédagogiques et des projets sur la durée. Au-delà de l’aspect émotionnel, il faudrait aborder l’intérêt et les résultats des expériences réalisées dans l’espace et souligner le lieu exceptionnel que constitue la Station Spatiale Internationale en matière de coopération internationale. Les agences spatiales, soucieuses de développer l’intérêt pour les activités spatiales, seraient certainement intéressées à soutenir ce type d’initiatives qui laisseraient toute leur place aux rêves et à l’imagination.

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