IPS2018 à Toulouse

Quelles médiations pour l'espace ?
© Cité de l'espace

Une grande première en France, et un bel exemple de mobilisation du réseau des planétariums de langue française

Le congrès mondial des planétariums s’est tenu à la Cité de l’espace à Toulouse, du 1er au 5 juillet 2018, et a accueilli près de 600 personnes en provenance de plus de 35 pays. Durant 5 jours ont été présentées des démonstrations techniques dans les planétariums, des sessions parallèles en salles ainsi que des conférences plénières par des personnalités du monde de l’astronomie et de l’espace.

L’accueil d’une conférence de cette nature a nécessité un très gros travail pour les équipes de la Cité de l’espace depuis près de 3 ans, qui souhaite donner à la communauté internationale un cadre de référence et de très grande qualité pour cette conférence exceptionnelle, notamment grâce au renouvellement complet en juillet 2017 de son grand planétarium de 20m de diamètre, à la pointe de la technologie. Mais au-delà de la métropole toulousaine et de la région Occitanie, la perspective de la conférence IPS 2018 a suscité un grand intérêt dans la communauté française des planétariums. Ce congrès bisannuel de l’International Planetarium Society (IPS), dont ce fut la 25ème édition, et la première en France, était une occasion unique pour mobiliser les collègues français et leur donner l’opportunité de nouer des liens à l’international.

Les planétariums de langue française comptent une centaine de membres, adossés ou non à des centres de culture scientifique ; De tailles très diverses, ils sont regroupés en une association, l’APLF (Association des Planétariums de Langue Française) qui, depuis sa création en 1984, a fait la preuve de son dynamisme en développant des projets communs touchant à l’édition, l’événementiel ou la production de ressources. 

Faisant suite au choix, par le Conseil de l’IPS en 2015, de la France et de Toulouse pour la tenue de son congrès  2018, il était fondamental pour moi, en tant que représentant de l’APLF au Conseil de l’IPS depuis plus de 20 ans, que le Conseil d’Administration de l’APLF prenne la décision de mobiliser ses adhérents autour de cet événement exceptionnel. Et pour cela qu’il mette en place actions et moyens qui permettraient une participation importante de ses membres, malgré deux obstacles majeurs parfaitement identifiés : un manque de connaissance de l’intérêt d’un congrès de cette envergure, doublé d’un frein concernant le maniement de l’anglais ainsi qu’un manque de moyens pour les petites structures, le plus souvent associatives.

Le résultat de cette mobilisation, grâce à la dynamique du Conseil d’Administration de l’APLF, est très intéressant. Tout d’abord la décision d’intégrer la rencontre nationale 2018 dans le congrès IPS à Toulouse, avec l’accord de nos collègues du planétarium de Ludiver qui devaient accueillir cette manifestation, qu’ils en soient ici remerciés. Ensuite, la mise en place d’une participation financière différenciée de 50, 75 ou 100 % des coûts d’inscription au congrès pour plus de 25 adhérents suivant la nature de leur structure, qui a permis la participation de près de 70 français lors de cette rencontre internationale. Un financement au final de plus de 9K€, œuvrant concrètement au développement professionnel de ses membres.

L’APLF avait également programmé la tenue d’un stand dans le salon des exposants, ainsi qu’une édition spéciale de sa revue annuelle, entièrement bilingue, distribuée à l’ensemble des participants à l’IPS. 

La tenue pour la première fois en France de ce congrès mondial des professionnels de planétariums a permis à nos collègues du monde entier de découvrir la dynamique des actions éducatives mises en œuvre dans nos salles hémisphériques mais aussi et surtout les liens et la solidarité existant au sein du réseau français des planétariums. Une expérience nationale et internationale que la Cité de l’espace est heureuse et fière d’avoir d’initiée.

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